Retrouver dans cette rubrique chaque semaine, la biographie ou l'interview d'un Dj qui fait la une de l'actualité électronique pour nos chroniqueurs. Tous les styles de Dj sont au menu de cette rubrique : minimal, house, électro, techno voire même trance dans certains cas. La rubrique sera complétée par d'autres Djs et producteurs au fur et à mesure de l'actualité musicale.
Toujours grâce au label belge Union Match Recordings, label bruxellois que nous avions interviewé il y a quelques mois, Maxime Firket aka Compuphonic nous fait l’honneur de répondre à quelques questions. Pour ceux qui ne le connaissent pas encore, Compuphonic est un artiste belge signé sur Union Match Music, Turbo Recordings, Parquet Recordings, Freerange, Systematic, 20 :20 vision, et par la même occasion fondateur du label Union Match Music. Pas mal non ? 31ème interview du genre, notamment après celle d'Umek, Rodriguez Jr. et d'Avicii, Actualités Electroniques continue à s’intéresser à la scène électronique belge, dont nous avions eu un premier aperçu avec l’interview de Kolombo.
« Salut Maxime,
J’ai regardé un peu partout sur le net tes derniers travaux musicaux et j’ai trouvé quelques infos contradictoires quant à ta dernière production. Nous aurions donc voulu savoir quelle avait été ta dernière sortie ? Est-ce bien l’EP « Spacetime Continuum » sorti sur le label Parquet Recordings, dirigée par Solee que nous avons interviewé ? Sinon quel fut ton dernier EP et sur quel label est-il sorti ?
> Ma dernière sortie en date est "Sequoia" sur notre label Union Match. Mon morceau est accompagné des remixes de Glimpse et de Lee Jones, deux artistes que j’affectionne particulièrement. Ca été pour moi un véritable honneur de les accueillir sur notre jeune structure.
Cet EP est sorti il y a environ 2 mois, quels sont tes projets en cours ?
> Je travaille sur mon premier album. Il sera plutôt différent de ce que j’ai fait jusqu’à présent. J’ai gardé mon univers mélodique mais je l’ai associé à un son peut être un peu plus pop grâce notamment à l’ajout de chants sur les morceaux. Je viens également de terminé un remix de Stel pour Mood Music rec. Et je travaille également sur un nouveau maxi plutôt house.
Après cette brève introduction sur ton actualité, et même si nous avons déjà pu commencer un peu à parler de toi au travers de l’interview avec Bastien qui bosse pour Union Match Music, peux-tu te présenter brièvement à nos lecteurs ?
> Me présenter… Je suis un producteur de musique électronique depuis 6 – 7 ans. J’aime particulièrement jouer avec les émotions dans mes morceaux, je suis un passionné d’harmonie. A côté de ça, je travail comme producteur pour d’autres groupes. J’ai également fondé le groupe rock MVSC avec le groupe belge Montevideo dans lequel j’assure la production et les claviers. Enfin, je suis également DJ depuis plusieurs années. J’ai été résident aux soirées Dirty Dancing pendant plusieurs années puis au Libertine Supersport. Mes sorties de disques m’ont également permis de tourner à l’étranger. Voilà, je pense que j’ai fait le tour ? Ca fait un peu entretien d’embauche, non ? J
Comment décrirais-tu ta démarche musicale, l’émotion que tu transmets au public, et tes sources d’inspirations ?
> La musique que je compose me fait d’abord vibrer moi. Pas de recette pour ça. Dès que je sens les choses dans la composition, je fixe et je continue. Maintenant, je suis heureux que cette musique parle à un certain public. Ca aurait pu n’avoir plu qu’à moi.
Mon cher Maxime, sache que c’est un grand honneur pour moi de t’interviewer car j’ai eu la chance d’être tombé par hasard il y a quelques années sur ton premier EP, « Analog Sparkless/8O’s Cops » (sorti en 2005 sur Dirty Dancing). J’ai pu constater que le morceau « Analog Sparkless » a eu une belle histoire, avec au fil du temps des remixes par Thugfucker, Solee et même une nouvelle version faite par tes soins en 2009. Comment perçois-tu l’étendue de son succès à travers toutes ces années ?
> Peut être par les messages et mails que je reçois régulièrement. C’est impressionnant de voir que ma musique touche des gens un peu partout, car internet permet une diffusion très large. Je pense aussi qu’une démarche simple et sincère basée d’abord sur la qualité de la musique permet de fidéliser un public à travers les années. Les hypes me fatiguent et je garde ma ligne de conduite depuis le début. Moi c’est d’abord la musique avant le blabla et l’image.
Spirit Catcher, Soulwax, Aeroplane, Fabrice Lig, Kolombo, Loulou Players, toi, et j’en passe, représentez la scène belge de façon internationale, quels sont les liens qui existent entre vous ?
> Il existe pleins de liens. Je considère certains comme des amis très proches, je travaille avec d’autres professionnellement, on est en tout cas tous liés par la même passion et le même job. C’est super enrichissant de partager les points de vue avec des gens qui ont la même vie. Et de plus, on est pour la plupart seul à mener notre barque artistiquement, pour un groupe c’est parfois plus simple.
Quels sont les prochains défis du label Union Match ? Que peut-on prévoir pour 2011 ?
> On lance des soirées Union Match régulières au Fuse à Bruxelles et à l’Escalier à Liège. Plusieurs sorties sont également déjà prévues. On essaye aussi de se perfectionner en permanence niveau communication et on aime passer du temps à faire évoluer notre image. On prend en tout cas avec Bastien et Christophe beaucoup de plaisir à conduire Union Match.
Avant de conclure cette interview, on aurait encore quelques questions à te poser, qui ne nécessitent souvent qu’un seul mot pour y répondre.
Le titre que tu préfères dans ta discographie ?
> J’aime bien « Les environs »
L’artiste avec lequel tu aimerais travailler un jour ?
> Gonzales
Un mot sur la Belgique ?
> Joyeux bordel
Le logiciel avec lequel tu bosses pour produire ?
> Cubase
Ta meilleure anecdote en soirée ? La pire ?
> La meilleure : Remplacer au pied levé FriendlyFires au festival de Dour. Je jouais dans une autre tente avec mon groupe plus rock MVSC et j’ai directement mixé après devant un chapiteau full et bouillant. C’est un de mes plus beaux souvenirs, l’énergie était dingue. J’étais le premier à jouer de l’électro, c’était vers 20h et on sentait que les gens étaient hyper chaud. Le public de Dour est vraiment dingue.
> La pire anecdote : une fois pendant un set, un gros riche débile est venu me demander de passer un Rihanna en secouant quelques billets de 50 euros devant mes yeux pour le faire. Vous vous doutez bien de ce que j’ai fait… Non ? J
Le meilleur club en Belgique ?
> Le feu Dirty Dancing. J’ai adoré cet endroit. Maintenant, j’aime bcp le Fuse et le Libertine Supersport. Pour moi, les deux meilleurs clubs belges pour le moment.
Maxime, merci beaucoup pour le temps que tu as consacré à cette interview. On te remercie pour toutes ces infos qui intéresseront j’en suis sûr les lecteurs d’Actualités Electroniques. On en profite aussi pour remercier Bastien qui nous obtenu cette interview. En espérant que l’on aura l’occasion de te voir prochainement dans notre pays, pour le bonheur des français ! On te souhaite une très bonne continuation ! »