Retrouver dans cette rubrique chaque semaine, un titre ou album qui sort de l'ordinaire et qui fait la une de l'actualité électronique pour nos chroniqueurs et djs. En somme, une bonne claque à tout ce qui se fait classiquement qu'elle soit minimal, house, électro, voire techno... La rubrique sera complétée par d'autres ovnis musicaux au fur et à mesure de l'actualité.
Marboss est un acteur majeur de la scène électro française à l’est. Véritable scientifique du son, il produit des compositions innovantes en utilisant toutes les dernières technologies en sound-design, DJing, et VJing. Dans son second album intitulé "Electrotherapies" (Dreaming, 2008), l'auteur de l'hymne musical de l'arrivée du TGV en Lorraine nous présente son nouveau concept de musique électronique. Le 3 avril 2011, Marboss présente ses "sculptures sonores électroniques" intitulées "Fukushima Daiichi" lors d'un concert caritatif donné à l'Arsenal de Metz organisé par l'association Metz-Lorraine-Japon et la ville de Metz. Il y fait un état des lieux musical de l'accident nucléaire de Fukushima du 11 mars 2011. C’est l’objet de notre chronique du jour.
On y retrouve l'utilisation de nappes synthétiques, de mélodies simples et efficaces, des rythmes riches de sons électro-acoustiques, et des paroles minimalistes chantées ou vocodées. MARBOSS vous fait voyager dans les méandres de ses états d'âme: rêve, angoisse, voyage, religion, tristesse, sexe...
Cet album est un savant mélange d'influences qui ne déplaira pas aux fans de Krafwerk, Jean-Michel Jarre, Depeche Mode ou Moby. Enregistré lors d'un concert caritatif pour le Japon à l'Arsenal de Metz, le troisième album "Fukushima-Daiichi" (Dreaming, 2011) fait un état des lieux musical de la catastrophe nucléaire du 11 mars 2011.
Là où certains utiliserait les mots, MARBOSS établit un diagnostic des réacteurs au travers de sculptures sonores électroniques en nous plongeant dans une ambiance "électro-radioactive". On ne peut pas rester indifférent après l'écoute de cet œuvre qui rappelle nos responsabilités face à cette contamination lente et incontrôlable... Cet album ne devrait pas déplaire au public émotif et curieux.
Il s'écoute comme on lit un livre d'histoire humaine et ouvre la voie vers un nouveau style musical, que l'on pourrait appeler "musique documentaire".