Retrouver dans cette rubrique chaque semaine, l'album CD ou vinyl qui fait la une de l'actualité électronique pour nos chroniqueurs et djs. Tous les styles sont au menu de cette rubrique : minimal, house, électro, techno voire même trance dans certains cas. La rubrique sera complétée par d'autres albums au fur et à mesure de l'actualité musicale.
Deux gars du pays de Galles prenant à bras le corps le monde de la techno. Mélangeant différents genres, grâce à eux cet éclectisme devient naturel. Mais qui sont-ils ? Avec leur album de collaboration “They! Live”, Benjamin Damage et Doc Daneeka publient le troisième album du label de Modeselektor « 50 weapons » après celui de Cosmin TRG “Simultat" et celui d’Anstam “Dispel Dances”. Même si “50 weapons” est encore un jeune label avec environ une douzaine d’EP sortis ainsi que les albums mentionnés précédemment, ils ont toujours été bien reçus et ont laissé une forte impression que ce soit auprès des fans ou des chroniqueurs. Il semble d’ailleurs que le battage médiatique autour de la réussite de ce duo ne les dérange pas trop!
Benjamin Damage & Doc Daneeka - They! Live [Acheter l'album]
Après deux pistes plutôt lentes et joyeuses avec le vocal d’Abigale Wyles, le duo va au-delà de ses beats du passé, en explorant des sons technos plus profonds et plus appropriés aux clubs avec le titre “Deaf Siren”. L'album combine des influences venant de Detroit et des sonorités anglaises techno avec un esprit funky/bass/2step, que l’on a pas mal entendu ces dernières années.
On retrouve aussi le phénoménal "Creeper", qui permet à Damage et Daneeka de nous prouver leur capacité à concurrencer le monde du club. Pas étonnant donc que “They! Live” ne cesse de nous rappeler les prodiges du dub comme Jaar, Blake ou encore l’album de Modeselektor "Monkeytown" tout en sachant que l’opus a été enregistré sous le même toit et surtout produit avec le même équipement.
La troisième piste qui utilise le vocal de Wyles s’intitule "Halo" et est un échantillon de sons doux et presque mystérieux, comme nous en avons déjà entendu avec des artistes tel que Burial, Four Tet, Flying Lotus & Co. Detroit et sa techno rencontre l’Angleterre et son underground se mélangeant à la Deep Tech/House de Berlin. Ces trois styles montrent bien les efforts qu’on fait les deux producteurs pour arriver à un album de qualité. Après 8 pistes dub-techno presque parfaites, “Bleach and Penicillin” apparait quant à lui comme un lever de soleil après une nuit sombre dans un club Berlinois.
Il semble au final que le duo Gallois a réussi à combiner en seulement 9 morceaux et 45min ce que d’autres artistes aurait réussi à faire en deux fois plus de temps ! Assez bizarrement, ce mélange des genres résonne auprès de nos oreilles comme une mélodie des plus naturelles…